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Un musée, un objet : Bonbonnière à sucre d'orge

Bonbonnière à sucre d'orge en métal
© Olivier Aubry
À l’occasion des 30 ans du musée de la Seine-et-Marne, découvrez une œuvre insolite conservée en réserves. Aujourd’hui, zoom sur cette bonbonnière qui renferme l’histoire des sucres d’orge de Moret-sur-Loing.

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Bonbonnière à sucre d'orge

  • 2013 - métal
  • Dimensions : H. 3 cm ;  diamètre 5 cm
  • N° inventaire : MDSM.2016.4.8
  • Petite bonbonnière en métal contenant des sucres d'orge de Moret-sur-Loing.

Ce sucre d'orge était fabriqué à l'origine par les Bénédictines qui avaient fondé le Prieuré de N.D. des Anges en 1638. Après avoir prospéré jusqu’en 1758, le monastère déclina et disparut en 1792. La fabrication cessa pendant la Révolution. Puis, une religieuse de l’ancien Prieuré, Sœur Félicité, revint habiter à Moret. Elle mit par écrit la recette du Sucre d’Orge qui fut reprise quand d’autres religieuses vinrent s’y établir également. La sucrerie fut à nouveau fabriquée. En 1853, grâce au concours de Monsieur Desmarais, ancien négociateur au Brésil, retiré à Moret, son pays natal, la fabrication prit un nouvel essor.

Au début du 20ème siècle, les Religieuses s’installèrent au coin de la Place Royale, face à l’Église, afin de fabriquer leur spécialité. Entre les années 1920 et 1950, le Sucre d’Orge connut une renommée considérable. Vers 1960, les Religieuses rencontrèrent des difficultés de toutes sortes. Elles durent cesser leur fabrication avant de quitter Moret en 1972.

C'est en 1970 que Sœur Marie-André confia la recette à Jean Rousseau qui en assurera la fabrication jusqu'en 2012, quand la société Jean Rousseau fut rachetée par la société des Lis chocolat de Nemours. Aujourd’hui encore, il est toujours fabriqué selon la méthode du 18ème siècle, sans colorant ni agent de saveur.  

En 2025, le musée de la Seine-et-Marne fête ses 30 ans. 30 ans qui ont vu ses collections s’agrandir jusqu’à compter quelque 25 000 œuvres et objets. Le plus grand nombre est conservé en réserves. Nous vous proposons tout au long de cette année, de partir à la découverte de ces collections invisibles en exposition permanente.