Musée
Parcours de visite salle par salle
Longtemps considérées comme réserve à grain de Paris, les terres agricoles de Seine-et-Marne, font l’objet de nombreuses recherches agronomiques à la fin du 18ème siècle. La terre est progressivement améliorée grâce au drainage et au système de l’assolement.
Les objets sont présentés dans l’ordre du cycle cultural ancien, avant la mécanisation : objets de labours et d’entretien de la terre dont la fameuse « charrue de Brie », reproduite dans l’encyclopédie Diderot, instruments de semailles et de moisson dont la sape et le crochet de sape, introduits par les saisonniers belges, objets et instruments de battage, de nettoyage et de stockage du grain. Ils sont complétés par des objets liés à la traction animale : cheval et bœuf.
La betterave est introduite en Seine-et-Marne en 1813 et en 1884. Sa culture est à nouveau encouragée pour son emploi comme tête d’assolement, cette plante sarclée ayant la propriété d’améliorer la qualité des sols.
Pendant longtemps, la récolte reste manuelle, comme en témoigne la fourche à betteraves, dont les utilisateurs encore vivants gardent un souvenir douloureux.
La betterave est transformée en sucre, alcool et pulpes pour les animaux. Elle entraîne ainsi la création de nombreuses râperies, distilleries, et sucreries.
Cette culture se développe sur les coteaux des vallées, pour produire un vin de consommation locale de qualité médiocre et alimenter les cabaretiers parisiens. Elle décline puis disparaît après la destruction du vignoble par le phylloxéra à la fin du 19ème siècle.
Elle est remplacée par des vergers, très souvent des pommiers, qui produisent des pommes à couteau et des pommes à cidre. Des variétés locales de Brie sont encore cultivées.
La section présente un alambic de marque Deroy des années 1930, qui fonctionna jusqu’en 1986 dans la vallée du Petit-Morin.
Jusqu’au milieu du 20ème siècle, cet élevage est très présent en Seine-et-Marne. Le berger occupe une place de choix parmi les employés de ferme.
Les moutons font partie du système cultural : ils engraissent les terres en pacageant en vaine pâture sur les chaumes après récolte et parcourent la campagne, devenant une véritable image d’Epinal du paysage seine-et-marnais d’avant guerre.
Les objets présents dans cette section proviennent surtout de collectes effectuées dans les années 1950-60 par le Musée national des Arts et Traditions Populaires (aujourd’hui MuCEM), vers Crécy-la-Chapelle.
L’élevage bovin traditionnel, composé de vaches flamandes et normandes, sert essentiellement à la production de lait pour Paris et les centres urbains locaux.
Mais, il permet aussi de produire le célèbre fromage de Brie, dont le coulommiers, et deux bries classés AOC en 1980 : brie de Meaux et brie de Melun.
La section montre notamment une selle à traire, introduite par les vachers suisses, et des objets anciens de fabrication du brie : table d’égouttage, clayettes, moules, pelles à brie…
Spécialité de la vallée du Petit-Morin, la culture de l’osier constitue un complément de rémunération pour les agriculteurs. Dix variétés d’osier locales sont conservées dans la cour extérieure du musée.
La vannerie revêt un caractère semi-industriel avec des ateliers où sont regroupés des salariés, et la fabrication est surtout de la « vannerie de gros », récipients pour le transport, l’emballage et la manutention des produits agricoles et industriels.
Concurrencée par le plastique alimentaire et la concurrence asiatique, cette activité a aujourd’hui presque disparu.
Saboterie, tonnellerie, menuiserie, charronnage, bourrellerie, forge et maréchalerie.
L’artisanat villageois est destiné à assurer l’autosuffisance de la population locale. Il assure la fabrication et la réparation des outils et du matériel liés au travail et aux transports agricoles. Il contribue à l’équipement des animaux de trait et à l’équipement vestimentaire et domestique des hommes.
Une gouge de sabotier, remarquable par son histoire, et un meuble briard primé au concours des métiers d’art attirent l’attention.
Cette pièce se termine par la présentation d’un métier à passementerie à système Jacquard, pièce en état de fonctionnement qui témoigne d’une activité villageoise semi-industrielle réalisée par des façonniers travaillant le long de la voie ferrée Paris-Strasbourg.
Cette section témoigne du boisement important de la Brie et des activités qui y sont traditionnellement reliées : bûcherons, charbonniers, charpentiers et scieurs de long, souvent immigrés et saisonniers peuplent les forêts seine-et-marnaises.
Les sous-sols des alentours de La Ferté-sous-Jouarre fournirent pendant des siècles la meilleure pierre meulière pour fabriquer les meules de moulins ainsi que la pierre à bâtir qui a donné son identité architecturale à l’Ile-de-France.
Les meules sont fabriquées dans les sociétés de La Ferté-sous-Jouarre qui en exportent dans le monde entier.
D’abord d’un seul bloc, comme celle qui est présentée dans la cour du musée, elles sont ensuite constituées de carreaux assemblés ensemble au plâtre ou au ciment, comme celles de la section.
Le gypse est aussi une ressource importante du sous-sol seine-et-marnais. Il permet de fabriquer le plâtre, et les plâtrières sont nombreuses en Seine-et-Marne.
De même, la fabrication des tuiles et les briqueteries fleurissent dans le département. Une collection de tuiles est présentée ainsi qu’un film sur la tuilerie de Bezanleu, dernière tuilerie traditionnelle du sud de la Seine-et-Marne, aujourd’hui fermée.
Tous ces matériaux extraits du sol et transformés sont utilisés pour construire l’habitat rural traditionnel, tant les grandes fermes à cour carrée qui font la réputation de l’architecture briarde que les petites unités agricoles surnommées « bricoles » dont le musée présente trois maquettes : charpente en bois, mur en meulière, enduit en plâtre gros, et toiture en tuiles plates.
Ce nouvel espace dédié particulièrement aux familles, permet de faire des activités en lien avec l'exposition temporaire en cours. Les travaux des enfants seront exposés dans la salle.
Cet espace reçoit les expositions temporaires du musée.
Les expositions temporaires sont présentées au rythme d'une à deux expositions par an. Chaque nouvelle exposition donne lieu à une programmation culturelle et à de nouvelles activités ludiques et pédagogique dans l'espace de créativité L'Atelier, également situé au 1er étage du musée.
Actuellement et jusqu'au 27 novembre 2022, nous présentons une exposition sur le travail de l'artiste contemporain Bertrand Flachot.