Un musée de société
Démonstration d'archéologie
Emmanuel Guerton a présenté la fabrication des outils en pierre, de leur manche en bois et de leur système de ligature.
Il a taillé un manche en bois à l’aide d’un fac-similé d’herminette néolithique et a procédé au débitage d’un bloc de silex de Jablines pour montrer la fabrication d’une hache polie.
Ces expérimentations ne sont pas que pédagogiques. Elles permettent aussi de vérifier des hypothèses archéologiques. Les fac-similés sont utilisés selon les hypothèses en cours et on peut ensuite comparer leurs traces d’utilisation et d’usure avec les artefacts préhistoriques. Les fac-similés permettent aussi de vérifier si l’utilisation envisagée pour l’outil dans l’hypothèse de l’archéologue est plausible et fonctionne vraiment.
On peut comparer ces outils anciens avec leurs équivalents modernes conservés au musée de la Seine-et-Marne. Le métal a remplacé la pierre.
Les deux arbres sont bien tombés dans le parc du musée de préhistoire, laissant une portion de tronc pointue vers le haut, en forme de crayon, forme laissée par l’abattage avec les haches en pierre. Le musée possède déjà un tronc dans l’un de ses patios, à proximité du polissoir de Rumont.
Le musée possède déjà un tronc dans l’un de ses patios, à proximité du polissoir de Rumont. La salle attenante présente un dessin de Gilles Tosello montrant une séance d’abattage. Les expérimentateurs ont relevé que les gestes dessinés étaient sans doute trop calqués sur des gestes liés à l’utilisation d’outils modernes, avec trop d’élan.
Ainsi va la science, l’archéologie, sans cesse en recherche, apporte constamment des données nouvelles qui réévaluent les connaissances et les représentations du moment.