Un musée de société

Meule monolithique

Cette meule d’un seul bloc a été retrouvée dans une ancienne carrière de pierre meulière, au lieu-dit Bitibout, à Orly-sur-Morin dans la vallée du Petit-Morin. Comportant certainement un défaut, elle n’a pas été retirée de la carrière, ni achevée pour équiper un moulin.

Plus anciennes et plus en profondeur

Les meules d’un seul bloc ont préexisté aux meules constituées de plusieurs carreaux de meulière, qui n’apparaissent qu’au 19e siècle.

Les deux types de meules coexistèrent pendant un certain temps avant que les monolithes ne disparaissent définitivement.

Les meules anciennes n’étaient pas rayonnées en surface et fendaient le grain grâce aux arêtes des cavités de la pierre naturelle (les éveillures).

Les pierres d’un seul bloc étaient extraites plus profondément que les meules à carreaux.

Le mode d’extraction (Tomlinson, Cyclopedia of useful Arts and manufactures, 1853)

« Quand on découvre un banc, on le frappe à coups de marteau : si le son est clair, le silex est bon et on pourra y tailler des grandes meules […] On trace sur tout le pourtour du cylindre une rainure de 9 à 12 cm de profondeur : elle permettra de déterminer l’épaisseur de la première meule. On y insère deux rangées de cales de bois, entre lesquelles on intercale soigneusement des coins en fer afin que la meule puisse se détacher progressivement de son banc. On mesurera l’avancée régulière des coins en écoutant les sons émis par les morceaux qui se détachent pendant cette opération » Il semblait aussi exister une technique à l’aide de cales en bois sec que l’on mouillait pour que le bois gonfle et fasse éclater la pierre. On finissait ensuite la surface de la pierre ».

Bibliographie

Les meuliers, meules et pierres meulières dans le Bassin parisien ; Agapain et Presses du Village, 2002.

Cet ouvrage est en vente à la boutique du musée et sur le site