Le mariage civil est le seul qui a force de loi et qui donne une existence légale au couple et à la famille. Il s’assortit d’un contrat de mariage, acte juridique qui décrit la situation matérielle de chacun, tout en prévoyant et en anticipant les conséquences de ce qui peut intervenir pendant ou après le mariage (faillite, divorce).
C’est donc un acte public qui entraîne la publication de bans, la présence de témoins, et le maintien ouvert des portes de la salle des mariages pendant la cérémonie. Il donne lieu à la rédaction d’un contrat entre les parties.
Le mariage organise socialement la transmission des patrimoines entre familles et la pérennisation de l’organisation et des structures sociales dont il est issu.
Le texte du code civil qui est lu aujourd’hui sous-tend l’égalité entre homme et femme, contrairement au code napoléonien de 1804, qui subordonnait entièrement la femme à son époux.
Pour nombre de femmes, leur place et leur identité dans la famille constituent l’un des motifs principaux pour se marier : la notion de famille est donnée par le même nom. C’est l’identité de mère qui est en jeu. Ces femmes souhaitent souvent porter le même nom que leur mari, alors que la loi ne les y oblige pas. Elles affirment par ce biais un lien de parenté identifiable avec leurs propres enfants.
Le vocable de “ mademoiselle ” est aussi abandonné pour la marque distinctive de “ madame ”. Ces règles d’usage qui ne font pas loi perdurent pourtant dans les procédures administratives de la vie quotidienne : aujourd’hui, l’emploi de « mademoiselle » est considéré comme discriminant envers les femmes.