Musée

Un musée, un objet : Marionnette togolaise, La Reine

photographie couleur d'une marionnette togolaise représentant La Reine
Marionnette togolaise : La Reine ; collection MDSM © MDSM
En 2025, le musée fêtera ses 30 ans. 30 ans qui ont vu les collections s’agrandir jusqu’à compter quelque 25 000 œuvres et objets. Le plus grand nombre est conservé en réserves. Chaque semaine de cette année, nous vous proposons de découvrir ces collections invisibles en exposition permanente. Cette semaine, une marionnette togolaise : La Reine.

Date de publication de la page et auteur de publication

Créé le: - Mis à jour le : , par NR

Marionnette togolaise, La Reine

  • Année de fabrication : 1980 
  • Matériaux : calebasses, bois, bambou, tissu, paille, plumes, fils.
  • Dimensions : H. 57 cm ; 
  • N° inventaire : MDSM 1980.3.2

Marionnette à fils représentant le personnage du conte de la femme animale.

Celle-ci a épousé un chasseur malgré l'avis du père de ce dernier. La nuit elle reprend sa forme d'éléphante.

La marionnette, au Togo offre un éventail exemplaire de formes et de techniques. Tandis que les figures sont utilisées dans des rituels de vie et d’initiation, la marionnette moderne est en développement depuis le 20ème siècle en impliquant des aspects de la tradition mais aussi des formes artistiques modernes.

L’utilisation de certaines statuettes sacrées au cours des manifestations religieuses est conforme à un spectacle de marionnettes : une figurine habillée qui incarne un personnage, un thème, un castelet, un espace de jeu, un manipulateur, des chanteurs, des percussionnistes, des danseurs, un public.

La marionnette considérée comme une divinité est toujours fabriquée avec du bois. À Dapaong, lors de l’initiation, chaque novice fabrique une marionnette qu’il manipule lui-même. La marionnette est le symbole du passage de la puberté à l’âge adulte, celui de l’homme nouveau, mûr, capable de prendre des décisions et de faire face à toutes les situations. Un non-initié qui touche à la marionnette initiatique prend le risque de mourir sur-le-champ, tué par la force de cette dernière qui n’est pas une figurine ordinaire, mais l’habitacle d’un esprit en communication permanente avec les seuls initiés.

L’utilisation de statuettes a évolué avec le temps. C’est ainsi que l’on retrouve à Vogan, des marionnettes faites avec des noix de coco séchées, vendues sur le marché. À Lomé et dans les grandes villes, on assiste, à des spectacles de marionnettes de rue donnés avec des marionnettes à fils appelées tsitsavi. Tout le monde peut les toucher, les manipuler sans aucun danger. Le propriétaire de tsitsavi est un marionnettiste ambulant. Il chante pour accompagner le petit personnage qu’il fait danser. Il se fait quelquefois seconder par un percussionniste.