- Auteur/exécutant : Kraszewski, Casimir (1927-2015)
- Création : fin 20ème - début 21ème siècle
- Matériau/technique : bois verni, métal peint, cuir, caoutchouc
- Dimensions : H. 37 cm ; L. 73 cm ; l. 60 cm
- N° inventaire : MDSM – 2016.10.30
Maquette d'une batteuse à manège, utilisée avant la Seconde Guerre mondiale, à la ferme de Pouilly-Gallerand, commune de Saint-Germain-Laxis.
Un manège à chevaux est un appareil utilisant la force des animaux pour faire mouvoir des machines. Les chevaux attelés à un manège entraînaient, dans leur mouvement circulaire, un mécanisme qui permettait d'actionner la batteuse.
Casimir Kraszewski est né en Sologne à Moisy en 1927, il est décédé en 2015 à Maincy, en Seine-et-Marne. Ses parents étaient des ouvriers agricoles d’origine polonaise. Ils ont émigré en France vers 1920. Sa mère, Hélène (Helena) Kraszewska, née Szimanska, naquit en 1898 à Kownaty Zedowe, au nord-ouest de Varsovie. Elle divorça très jeune de son mari Jean (Jan) Krazweski, né en Pologne à Mierzki-Rozki en 1894 et a élevé seule ses 3 enfants : Jeanne (Janina), née en 1925, Casimir (Kazmierz) né en 1927 et Edwige (Jadvig) née en 1929.
Casimir commença à travailler à 16 ans comme bouvier avant de devenir ouvrier agricole.
Son parcours est caractéristique de générations de manouvriers, venus travailler en Seine-et-Marne où ils se sont définitivement installés.
Il a d’abord travaillé à la ferme du château de Vaux-le-Vicomte du marquis de Voguë de 1941 à 1944, puis à la ferme-distillerie d’Aubigny appartenant à Eugène d’Arripe de 1944 à 1947, et enfin à la ferme de Pouilly-Gallerand de la famille Jacquelot, située sur la commune de Saint-Germain-Laxis, de 1947 à 1987. Comme nombre d’ouvriers agricoles, il était logé à la ferme, avant de s’installer à Maincy, avec sa mère en 1968, où il décéda en 2015. Sa mère a également travaillé à Pouilly-Gallerand, notamment pour le binage et l’arrachage des betteraves.
Cet ouvrier agricole a consacré une partie de sa retraite à se remémorer les machines agricoles dont il s’est servi toute sa vie dans les plaines briardes. À la fois reproductions très exactes par les détails et le respect de l'échelle, et à la fois fabriquées avec les moyens du bord qui leur donnent cet aspect sensible proche de l’art brut, ces maquettes témoignent d’une vie de travail dans une ferme betteravière seine-et-marnaise. Elles rendent compte d’une activité qui a contribué fortement et contribue encore à la richesse économique du département.