Musée

Un musée, un objet : Maquette de batteuse à manège,

Maquette de batteuse à manège, réalisée par Casimir Kraszewski. © Photographie Yvan Bourhis
En 2025, le musée fête ses 30 ans. 30 années qui ont vu ses collections s’agrandir jusqu’à compter quelque 25000 œuvres et objets, dont le plus grand nombre est conservé en réserves. Chaque semaine, nous vous proposons de découvrir ces collections invisibles. Cette semaine, une maquette de batteuse à manège, réalisée par un ouvrier agricole.

Date de publication de la page et auteur de publication

Créé le: - Mis à jour le : , par NR

Maquette de batteuse à manège

  • Auteur/exécutant : Kraszewski, Casimir (1927-2015)
  • Création : fin 20ème - début 21ème siècle
  • Matériau/technique : bois verni, métal peint, cuir, caoutchouc
  • Dimensions : H. 37 cm ; L. 73 cm ; l. 60 cm
  • N° inventaire : MDSM – 2016.10.30

Maquette d'une batteuse à manège, utilisée avant la Seconde Guerre mondiale, à la ferme de Pouilly-Gallerand, commune de Saint-Germain-Laxis.

Un manège à chevaux est un appareil utilisant la force des animaux pour faire mouvoir des machines. Les chevaux attelés à un manège entraînaient, dans leur mouvement circulaire, un mécanisme qui permettait d'actionner la batteuse.

Casimir Kraszewski est né en Sologne à Moisy en 1927, il est décédé en 2015 à Maincy, en Seine-et-Marne. Ses parents étaient des ouvriers agricoles d’origine polonaise. Ils ont émigré en France vers 1920. Sa mère, Hélène (Helena) Kraszewska, née Szimanska, naquit en 1898 à Kownaty Zedowe, au nord-ouest de Varsovie. Elle divorça très jeune de son mari Jean (Jan) Krazweski, né en Pologne à Mierzki-Rozki en 1894 et a élevé seule ses 3 enfants : Jeanne (Janina), née en 1925, Casimir (Kazmierz) né en 1927 et Edwige (Jadvig) née en 1929.
Casimir commença à travailler à 16 ans comme bouvier avant de devenir ouvrier agricole. 
Son parcours est caractéristique de générations de manouvriers, venus travailler en Seine-et-Marne où ils se sont définitivement installés.
Il a d’abord travaillé à la ferme du château de Vaux-le-Vicomte du marquis de Voguë de 1941 à 1944, puis à la ferme-distillerie d’Aubigny appartenant à Eugène d’Arripe de 1944 à 1947, et enfin à la ferme de Pouilly-Gallerand de la famille Jacquelot, située sur la commune de Saint-Germain-Laxis, de 1947 à 1987. Comme nombre d’ouvriers agricoles, il était logé à la ferme, avant de s’installer à Maincy, avec sa mère en 1968, où il décéda en 2015. Sa mère a également travaillé à Pouilly-Gallerand, notamment pour le binage et l’arrachage des betteraves.

Cet ouvrier agricole a consacré une partie de sa retraite à se remémorer les machines agricoles dont il s’est servi toute sa vie dans les plaines briardes. À la fois reproductions très exactes par les détails et le respect de l'échelle, et à la fois fabriquées avec les moyens du bord qui leur donnent cet aspect sensible proche de l’art brut, ces maquettes témoignent d’une vie de travail dans une ferme betteravière seine-et-marnaise. Elles rendent compte d’une activité qui a contribué fortement et contribue encore à la richesse économique du département.