Musée

Un musée, un objet : Sculpture de René Collamarini

Haut-relief en pierre sculptée représentant le profil gauche de l'Abbé Marc Lenoir,
© Photo MDSM
En 2025, le musée fête ses 30 ans. 30 années qui ont vu ses collections s’agrandir jusqu’à compter quelque 25000 œuvres et objets. Le plus grand nombre est conservé en réserve. Chaque semaine de cette année, nous vous proposons de découvrir ces collections invisibles. Cette semaine, une sculpture représentant l'abbé Lenoir par René Collamarini.

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Sculpture par Paul Niclausse

  • Création : 1977, par René Collamarini (1904-1983)
  • Matériau/technique : haut-relief en pierre sculptée
  • Dimensions : H. 39 cm, l. 60 cm, ép. 22 cm
  • N° inventaire : MDSM 1987.7.5

Ce haut-relief représente le curé de Saint-Cyr-sur-Morin, l’Abbé Marc Lenoir, curé d’après-guerre peu conventionnel, ami de Pierre Mac Orlan et des artistes locaux, et lui-même artiste peintre.

René Collamarini, né à Paris de père italien, quitte l’école à 15 ans pour travailler en usine, puis dans une maison de tissus. Il suit des cours du soir de dessin et de modelage. En 1921, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Jean Boucher, où il reste sept ans, et travaille en parallèle comme assistant d’un praticien et s’initie ainsi à la taille de pierre. Il manifeste très vite une prédilection pour la taille directe. Lauréat du Prix Blumenthal en 1930, il crée sa première réalisation importante, la statue du poète François Villon, dont il présente avec succès le plâtre au Salon des Indépendants de 1933. Il s’installe en 1931 dans l’atelier des « Fusains », au bas de la butte Montmartre, où il est le voisin du peintre Pierre Bonnard. Il y demeure jusqu’à sa mort. Il participe au programme décoratif de l’Exposition universelle de 1937 : bas-relief La Céramique et Le Verre sur la façade du palais du Trocadéro et statue de L’Automne. Privé de commandes importantes pendant l’Occupation, Collamarini façonne des têtes de marionnettes pour le directeur de théâtre Gaston Baty. Après la Libération, il participe à la reconstruction d’Amiens et d’Abbeville. Il collabore avec des architectes et reçoit des commandes d’œuvres monumentales pour de nombreux établissements scolaires et des hôpitaux. Il conçoit une sculpture qui s’adapte à l’architecture moderne. Son art évolue vers une stylisation plus avant-gardiste, proche de l’abstraction. De 1959 à 1974, il est professeur de taille directe à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts : son enseignement libéral, son humanité, sa générosité le rendent populaire. Tout au long de sa carrière, il réalise de nombreux portraits dont de nombreux acteurs et ses amis peintres. La Fondation de Coubertin conserve le plus important fonds de sculptures de René Collamarini.