Pierre Mac Orlan

Manuscrit de la Cavalière Elsa

Publié par la NRF en 1921, ce roman valut à son auteur cinq voix au Goncourt. Il obtint en 1922 le prix de la Renaissance.

Un roman politique

Ce manuscrit autographe signé de 230 pages est relié à la bradel en papier de soie batik rouge et noir à coulées vertes, doublures et gardes de papier batik décoré, non rogné. Il est complet et comporte des ratures, corrections et surcharges.

Le titre a été calligraphié en rouge et noir par Mac Orlan, qui a daté le manuscrit à la fin « Coblence- Paris-mai 1921 ». Au début du premier chapitre, l'auteur a collé une coupure du "Journal" du 21 décembre 1920 relatant l'arrivée à Sébastopol d'un vapeur chargé d''une cargaison destinée aux "Bolcheviki" dont les hommes d'équipage obligèrent le capitaine à reprendre la mer aussitôt, "impressionnés par la vue des cadavres pendus aux arbres" des quelques 8000 personnes qui auraient été mises à mort.

La Cavalière Elsa

Ce roman raconte la conquête de Paris par une armée révolutionnaire menée par une jeune femme, Elsa Grünberg, qui n'était pas sans rappeler la figure de Jeanne d'Arc.

Ce livre, qui fut adapté pour le théâtre par Paul Demasy en 1925, était conçu par son auteur comme s'intégrant dans une trilogie qui avait pour « tâche de refléter l'inquiétude européenne depuis 1910 jusqu'à nos jours », et comprendrait La Vénus internationale (1923) ainsi que Le Quai des brumes (1927).

Bibliographie

Pierre Mac Orlan, La Cavalière Elsa, Folio Gallimard, 2001