Exposition

Charbon for ever ?

En 2025 le Musée d’Orsay souhaite fédérer autour de la question du climat et de la biodiversité et a sélectionné 100 œuvres de sa collection «qui racontent le climat» et les a prêtées à des musées en régions. Le MDSM bénéficie du prêt d’une œuvre exceptionnelle : «Les Déchargeurs de Charbon» de Claude Monet, qui fait l’objet d’une exposition.

Du au

Exploitation des matières premières et énergies fossiles

Comme les plantes disséminent leurs graines pour propager leur espèce, en 2025, le musée d’Orsay poursuit son initiative de dispersion printanière de ses collections nationales. Il souhaite fédérer autour de la question du climat et de la biodiversité. L’objectif de ce dispositif est, à travers les plus beaux témoignages laissés par les artistes, d'illustrer la diversité du vivant, d'éclairer les conséquences sur les systèmes humains et naturels de l’industrialisation et d'alimenter notre réflexion sur les possibilités d'un avenir plus durable.

Cette invitation ne pouvait que trouver un écho sensible avec le projet du musée départemental de la Seine-et-Marne qui conserve dans ses collections des objets témoins de l’utilisation des énergies fossiles. Quelques-uns se trouvent rassemblés autour du tableau de Claude Monet, "Les déchargeurs de charbon", pour une exposition intitulée : "Charbon for ever ?".

Le charbon, source d'énergie

Le charbon est le principal matériau source d’énergie de la première révolution industrielle. La croissance de sa production correspond à l’accélération de l’industrialisation : on en extrait presque vingt fois plus en 1914 qu’en 1850.
Extrait dans les bassins miniers du Nord et du Centre, importé d’Angleterre ou d’Allemagne,  le charbon est transporté vers Paris essentiellement par voie d’eau et sur péniche. Les autorités françaises développent ainsi, au cours de la seconde moitié du siècle, un réseau de voies fluviales et de canaux cohérent, dont le nœud principal est Paris. Dans les années 1870-1880, alors que la croissance économique française s’essouffle, on fait encore appel à la force humaine plus qu’à des grues mécaniques pour assurer le transbordement du charbon. Le déchargeur, le « coltineur » fait partie des métiers qui relèvent de la manutention.