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Un musée, un objet : Pierre Mac Orlan et son perroquet

Photographie couleur représentant, sur un fond noir, un gros plan de l'écrivain Pierre Mac Orlan avec son perroquet posé sur l'épaule. Le perroquet est vert, Mac Orlan porte un béret.
© Collection MDSM
En 2025, le musée fête ses 30 ans. 30 années qui ont vu ses collections s’agrandir jusqu’à compter quelque 25000 œuvres et objets. Le plus grand nombre est conservé en réserves. Chaque semaine de cette année, nous vous proposons de découvrir ces collections invisibles. Cette semaine, un portrait de Pierre Mac Orlan avec son perroquet.

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Pierre Mac Orlan avec son perroquet

  • Création : 1968
  • Matériaux et technique : Tirage couleur chromogène
  • Dimensions : H. 12,5 cm, l. 17,8 cm 
  • N° inventaire : MDSM 1987.4.13

Vers la fin de sa vie, surtout après le décès de son épouse de cinquante ans en 1963, Marguerite, l’écrivain Pierre Mac Orlan (1882-1970) se sent souvent seul dans sa maison de Saint-Cyr-sur-Morin. Ses amis décident alors de lui offrir un perroquet pour son anniversaire. En effet, l’écrivain amoureux des animaux ne veut plus de chiens et de chats car il ne veut plus du chagrin qu’entraine la mort de ses animaux domestiques. Il est donc décidé de lui offrir un perroquet, animal réputé vivre 60 ans et qui lui survivra : on choisit un perroquet amazone diadème à dominante verte, sociable et joueur, bon parleur. Mac Orlan est ravi. Un perroquet, ça évoque l’aventure, les corsaires et les pirates. Ca complète sa panoplie exotique. Il lui apprend à parler le lâche dans la maison plusieurs fois par jour comme il est recommandé. Il s’appelle d’abord Catulle puis devient Dagobert. Malheureusement, l’animal est gourmand et Mac Orlan, peu raisonnable, le nourrit au gras de jambon si bien que l’animal meurt assez rapidement d’indigestion. Pétri de chagrin, Mac Orlan enterre son animal dans son jardin où sa tombe se trouve encore. Il avait écrit La chanson du perroquet dans son recueil Mémoires en chansons.  

« J’ai acheté un perroquet

Natif de l’Amérique centrale

C’est lui qui dit aux gens d’entrer

Quand je suis très loin en cavale

-simplement loin de mon foyer –

Il leur offre des cacahuètes

Du tournesol et des noisettes

On proclame dans ce canton

Qu’il est plus poli que son patron. »