Expositions et ressources, Musée
Un musée, un objet
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Tableau réalisé avec des cheveux d'un défunt collés, représentant une croix chrétienne avec les initiales BB.
- Photo Olivier Aubry

Petit tableau en cheveux en souvenir de Marie-Victoire Moquet, épouse de Pierre Duval, maître perruquier à Meaux. Elle décéda en juillet 1833. Le tableau représente un tombeau dans un paysage avec des peupliers et un saule penché sur le tombeau.
- Photo Olivier Aubry

Date de fabrication : 2013 - matériau : métal - dimensions : H. 3 cm ; diam. 5 cm - n° inventaire : MDSM – 2016.4.8
Petite bonbonnière en métal contenant des sucres d'orge de Moret-sur-Loing.
Ce sucre d'orge était fabriqué à l'origine par les Bénédictines qui avaient fondé le Prieuré de Notre Dame des Anges en 1638.
- photo Olivier Aubry

Le manche en bois est peint en orange pour plus de visibilité et l'angle du manche à 90° est adapté à la fouille archéologique. Le fouilleur l'a constamment en main. Elle doit s'adapter, et chacun a sa truelle préférée : taille, 9 ou 12 cm, forme : losange, langue de chat ; mais on change aussi de forme selon la nature de la fouille. - Photo MDSM

Carreau de faïence en nuance de blanc fabriqué chez Villeroy & Boch à la Ferté-Gaucher. Fabricant et distributeur de produits céramique de haute qualité, l'entreprise a été créée en 1748 à Audun-le-Tiche. En 2004, Villeroy & Boch vendit au groupe autrichien Lasselsberger quatre usines de carreaux situées hors d'Allemagne. Les activités carreaux furent concentrées sur les deux sites clés de Merzig et de La Ferté-Gaucher. Le site de La Ferté-Gaucher a finalement été fermé.
- Photo Olivier Aubry

Petite bouteille en verre, cylindrique, à large goulot non fermé, destinée à recevoir une grappe de raisin, pour la conservation du chasselas.
Le chasselas de Thomery, ou chasselas doré de Fontainebleau, est le cépage de chasselas de table autrefois cultivé dans le village de Thomery en Seine-et-Marne. Les méthodes spécifiques de conservation en fruitiers des grappes fraîches, cueillies en octobre, permettaient de les commercialiser jusqu'au mois de mai. Ainsi, ce raisin de luxe se consommait durant l’hiver et le printemps. - photo Olivier Aubry

Véhicule attelé tiré par un cheval transportant le cercueil à l'église et au cimetière. Un corbillard est un véhicule dans lequel on transporte les morts au cours des rituels funéraires, entre l'église (le temple ou le lieu où se fait la cérémonie funéraire) et le lieu d'inhumation ou de crémation.
- Photo Noëlle Rain

Instrument de musique idiophone datant du Moyen Age qui produit du son par raclement et par friction. De conception et d'utilisation simples, la crécelle est un instrument populaire mais aussi un jouet pour les enfants. - Photo MDSM

MDSM – 1978.5.1
Appareil qui permet de projeter des vues sur verre, les ancêtres des diapositives. La boîte noire recevait la source de lumière (pétrole autrefois), c'est pour cela qu'elle est surmontée d'une cheminée d'aération. Puis, la lanterne fonctionna à l'électricité : une prise se trouve à l'arrière de l'appareil.
- photo Olivier Aubry

Marque destinée à signer et à décorer une motte de beurre dans son moule. La marque à beurre est un cachet ou tampon dont le décor est sculpté en creux le plus souvent. Ce cachet était en bois : érable, pin cembro, poirier, pommier, mélèze, buis, hêtre. Certaines essences comme le chêne, le châtaignier ou le cerisier qui donnaient un mauvais goût aux aliments n’étaient pas employées du tout, et plus rarement les marques à beurre pouvaient être fabriquées en céramique. - Photo Olivier Aubry

Affiche publicitaire vantant les qualités du miel. Inscription : "Le miel, c'est l'énergie de demain" "Miel de France."
- dessin J.-L. Dupré

Marionnette à fils représentant le personnage du conte de la femme animale. Celle-ci a épousé un chasseur malgré l'avis du père de ce dernier. La nuit elle reprend sa forme d'éléphante.
La marionnette, au Togo offre un éventail exemplaire de formes et de techniques. Tandis que les figures sont utilisées dans des rituels de vie et d’initiation, la marionnette moderne est en développement depuis le 20ème siècle en impliquant des aspects de la tradition mais aussi des formes artistiques modernes.
- MDSM

Cette marionnette togolaise représentant HONOWITHI, le féticheur, personnage du conte de la femme animale, père du chasseur SOSSOU qui épouse la femme animale.
Ici, il s’agit d’un personnage du conte Le Mariage de Sossou le Chasseur, créé par Danaye Kanlanfeï, marionnettiste togolais qui reçut le nom de son oncle féticheur, Djanwale Kanlanfeï à qui il fut confié.
- Photo MDSM

Une paire de mouchettes est un genre de ciseaux en métal, pourvue sur l’une des lames d'un petit réceptacle de forme rectangulaire ou chantournée et l’autre une petite plaque qui vient s’encastrer dans la cavité. Cette cavité était destinée à recueillir la partie coupée et carbonisée de la mèche de la chandelle et l’enfermer dans cette chambre ainsi créée, mais aussi pour empêcher la suie de couler lorsqu’on ferme les ciseaux - Photo MDSM

Dans les années 1950, les parasites étaient encore supportables dans les zones non industrialisées. Les gens utilisaient des antennes filaires, internes (par ex. antenne en boudin) ou externes. Mais le développement des industries et des appareils ménagers allait rendre ces appareils inutilisables sans un système antiparasite. En effet, toutes les commutations électriques du voisinage induisaient des craquements insupportables. Alors dès 1955, les citadins qui ne voulaient pas acheter un nouveau récepteur, achetaient un cadre antiparasite.
- Phot Olivier Aubry

Abri aménagé pour les abeilles en vue de la récolte apicole. Cette ruche provient d'une fermette située à Maison Meunier, commune de Saints. Tressée en osier comme un panier, cette ruche en cloche est recouverte d’un torchis isolant appelé « pourget » (mélange de plâtre et de bouse de vache) et est le fruit d’un travail de vannier. Ce modèle de ruche était très courant avant l’invention de la ruche à cadres. - Photographie Gilles Puech

Récipient, gourde pour le transport et la consommation d'une boisson aux champs.
Gourde en grès de forme sphérique aux parois assez aplaties comportant quatre brides (dont une cassée) et une rainure sur tout le pourtour du corps pour le passage d'un lien de cuir. Sa forme lui a valu le surnom de « crapaud ». - Photographie Gilles Puech

La brique chauffeuse réfractaire céramique est placée dans un four avant de la placer dans le lit pour le réchauffer. Cet ustensile de chauffage mobile, probablement utilisé au moins depuis le 16e siècle, a connu son apogée au 19e siècle. C’est l’ancêtre de la bouillotte. La terre réfractaire, a la caractéristique de résister à la chaleur, de la stocker puis de la restituer pendant plusieurs heures, grâce à sa forte inertie thermique. - Photo Olivier Aubry

Ustensile surnommé « paire de fesses » utilisé dès le 18e siècle pour faire rôtir des aliments au charbon tout en veillant à ce que le feu soit égal et que la cuisson ne cesse pas, la coquille en fonte emmagasinant la chaleur. Il s’agissait de demi cylindres que l’on mettait naguère derrière les viandes afin de réfléchir les infrarouges et d’accélérer les rôtissages. Cet instrument de cuisine fait partie des innovations permettant d’optimiser les cuissons au feu de bois ou de charbon.
- Olivier Aubry

Le fer à tuyauter, ou canon de repasseuse, est un instrument à branches articulées qu'employaient les repasseuses pour tuyauter les dentelles du linge féminin, les coiffes et les bonnets, s'adaptant ainsi aux exigences des modes qui se succèdent. Pour donner sa tenue aux coiffes, l'apprêt à l’amidon de ses différents éléments était indispensable. Les dentelles, tulles et mousselines étaient entièrement ou en partie amidonnés, sans cela les coiffes pendaient sans doute lamentablement autour du visage.
- Olivier Aubry

La médaille commémorative de la guerre 1870-1871 fut créée par la loi du 9 novembre 1911 décernée aux combattants de la guerre de 1870-1871 qui justifiaient de leur présence sous les drapeaux, en France ou en Algérie, entre les mois de juillet 1870 et de février 1871 inclus.
Le ruban associe symboliquement le noir du deuil de la défaite et le vert de l'espérance du retour de l'Alsace-Lorraine à la France. Les engagés volontaires pouvaient en outre porter sur le ruban une barrette argentée.
- Photo Olivier Aubry

Le coupe-queue est un instrument chirurgical, qui par son appellation annonce son usage. Il est constitué de deux grandes branches formant levier, pivotant autour d'un boulon placé à une de leurs extrémités. Proche de cet axe, un de ces bras est garni d'un fourreau servant d'appui à la queue et dans lequel s'encastre une lame tranchante en demi-lune, fixée à l'autre bras.
- MDSM

Création : 19ème siècle - matériaux : métal, bois - dimensions : H. 36 cm, L. 24 cm, l. 4 cm et H. 41 cm, L. 20 cm, l. 0,5 cm -
n° inventaire : MDSM 1984.1.1 et 1984.1.2
Pour poser l’ardoise et la tailler, les couvreurs disposent d’outils spéciaux :
- Le marteau de couvreur, appelé aussi assette ou essette. D’un côté, il a une tête pour enfoncer les clous, de l’autre, une pointe pour préparer les trous dans l’ardoise sans la casser, et enfin un tranchant qui sert à couper l’ardoise, et lui donner la forme convenable. Le manche est rond et bien à la main pour ces diverses opérations.
- L’enclume vient en complément du marteau de couvreur. Elle est composée d’une sorte de T en fer dont la branche d’équerre se termine en pointe aiguë, qu’on enfonce dans les planches destinées à supporter les matériaux de couverture (voliges) pour les fixer. La table sert alors pour appuyer l’ardoise et la poser pendant la confection des trous, ou la taille avec le marteau.
Ces outils sont toujours les mêmes aujourd’hui. - Photo MDSM

La butte de Doue, surnommée le Phare de la Brie, qui pointe à 185 m. À son sommet trône, depuis le XIIIe siècle, l'église Saint-Martin.
Cette colline est du point de vue géologique une butte témoin. Elle résulte d'un phénomène d'érosion inégale entre les zones entourant les zones l'entourant et la butte elle-même. Elle est donc apparue peu à peu en raison de sa moindre exposition à l'érosion naturelle, grâce au plateau calcaire qui la surmonte. Ce petit plateau est d'une composition moins tendre que la strate calcaire qui jadis s'étendait sur la région, à la même altitude que l'actuel sommet de la butte. Cette dernière nous renseigne donc sur la composition des sols dans cette partie du bassin parisien, d'où son nom. La formation est donc faite de roche calcaire (marne) au sommet, de sable en son milieu, ainsi que d'autres types de roches sédimentaires.
Le pastel représente un champ qui vient d’être moissonné au pied de la butte. On y voit des petits tas de gerbes appelées « moyettes » et une meule.
L’auteur du tableau était le curé de Saint-Cyr-sur-Morin, Marc Lenoir. Ce curé peu conventionnel était ami de l’écrivain Pierre Mac Orlan qui résidait à St-Cyr-sur-Morin. - Marc Lenoir

Hermine David - Années 1960 – Pointe bic sur carton - H. 30 ; larg. 40 cm - MDSM – N° inv. : 1987.1.20
Ce dessin a été réalisé par Hermine David (1886-1970) pour les Guibert avec qui elle était amie. Elle habitait alors à Nogent-sur-Marne et venait régulièrement à Saint-Cyr-sur-Morin voir son ami l’écrivain Pierre Mac Orlan (1882-1970) son contemporain qu’elle avait connu à Montmartre au début du 20ème siècle.
Elle fut membre de l'École de Paris de la première moitié du 20e siècle. En 1901, une baleine de corset reçue dans l'œil la défigure, la dotant à vie d'yeux exorbités et globuleux. Elle rencontre en 1907 Jules Pascin, peintre d’origine bulgare, dont elle sera la compagne. Mac Orlan aimait beaucoup Pascin sur lequel il écrivit deux livres. Pascin se suicida en 1930 faisant de ses deux compagnes leurs héritières. Celui-ci fera le portrait de l’écrivain jouant de l’accordéon aujourd’hui conservé au MET de New-York. Hermine David était paysagiste et portraitiste. Elle fut très sollicitée comme illustratrice par le monde de l'édition de 1926 à 1929. Elle participa de 1932 à 1936 aux expositions de la Société des femmes artistes modernes (FAM), créée en 1931. À partir des années 1940, elle créa également des émaux de Limoges sur cuivre, œuvra dans l'art sacré et dans le décor des vases de Sèvres.
- Hermine David

Maurice Sauvayre (1889-1968) - Années 1960 – dessin à l'encre rehaussé à la gouache - Dimensions : H. 27 ; larg. 32 cm - MDSM – N° inv. :1987.1.38
Ce dessin a été réalisé par Maurice Sauvayre. En 1909, soutenu par Georges Delaw et Marcel Capy, il entame une carrière de dessinateur humoristique. Pendant la Première Guerre mondiale, mobilisé dès 1914, il se fait connaître avec des dessins satiriques sur le thème du poilu. Il collabore ensuite à des périodiques comme Le Petit Journal, Le Rire, Le Matin, La Baïonnette, Le Régiment, Fantasio, Le Pêle-Mêle, Le Sourire, Dimanche Matin ou Marius.
Maurice Sauvayre est l'un des plus proches amis de Pierre Mac Orlan rencontré à Montmartre. Ils font ensemble partie d'un cercle d’amis — Roland Dorgelès, Francis Carco ou Maurice Asselin — qui chaque week-end prend le train pour se retrouver à l'auberge de l'Œuf dur et du Commerce à Saint-Cyr-sur-Morin. Les sites alentour, la vallée du Petit Morin, les prairies constituent ainsi le sujet le plus apprécié de l'artiste avec les paysages de la Creuse, le golfe du Morbihan — qu’il fréquente entre1934 et 1941 avec Pierre Mac Orlan. Mac Orlan et Sauvayre se retirent tous deux définitivement l’un à Saint-Cyr-sur-Morin dans les années 1960, le second dans une maison du hameau de Champeaux.
Sur ce dessin, figure l’hôtel La Moderne qui deviendra le musée de la Seine-et-Marne en 1995.
- Maurice Sauvayre

G. Brindelet - Technique photographique : Aristotype - Dimensions : H. 20,4 ; larg. 25,7 cm - MDSM – N° inv. : 1987.2.21
Le service militaire obligatoire, autrefois connu sous le nom de conscription, est la réquisition par l’État d’une partie de ses citoyens à des fins militaires. Cette période est consacrée à l’apprentissage des connaissances et pratiques militaires pour compléter les forces armées d’un pays. Tous les appelés peuvent être mobilisés en temps de guerre.
Née dans le sillage de la Révolution de 1789 et de l'idéal révolutionnaire d’un peuple formé de "citoyens soldats", la conscription "universelle et obligatoire" est instituée en 1798 et concerne tous les Français âgés de 20 à 25 ans. Elle est supprimée à la Restauration, puis rétablie en 1818 sous la forme d’un service de six ans pour pallier l’insuffisance d’engagés volontaires. Deux principes, définis en 1804, sont maintenus par la loi de 1818 et durent près d’un siècle :
- le tirage au sort : sur 100 conscrits, seuls 35 d’entre eux sont appelés à servir sous les drapeaux. Les conscrits sont désignés parmi les célibataires ou les veufs sans enfants, âgés de 20 à 25 ans et mesurant au moins 1,54 mètre. Dans chaque canton, 30 à 35% des hommes éligibles peuvent ainsi faire leur service pendant six ans ;
- le remplacement, qui permet aux familles bourgeoises ou nobles de payer un remplaçant pour échapper à la conscription. À partir de 1855, une exonération, sous la forme d'une compensation financière versée à l'État, se substitue au remplacement.
C’est sous la IIIe République (1870-1940) que la conscription prend sa forme moderne. Il n’est plus possible pour un appelé de se faire remplacer. La notion d’universalité apparaît en 1889. Le service militaire concerne toute la population. En 1905, la sélection par tirage au sort est abandonnée et la durée du service réduite à deux ans.
La guerre d’Algérie (1954-1962) est le dernier conflit armé à réquisitionner des appelés. Ils sont alors un million et demi mobilisés pour une durée de 30 mois.
Le service militaire devient le "service national" en 1965 avec la loi Messmer. Il peut revêtir plusieurs formes : service de défense, service d’aide technique et service de coopération. Le statut d'objecteur de conscience apparaît en 1963 mais ne sera réellement reconnu qu'à partir de 1983. La loi de juillet 1970 fixe la durée du service à 12 mois et le sursis est supprimé. Cependant, un report est possible jusqu'à l’âge de 22 ans. En 1992, le service national est réduit à dix mois et on crée le service de sécurité civile et le service en entreprise à l’étranger, prémices du service civique. En 1996, le président de la République, Jacques Chirac, annonce la suspension du service national.
- G. Brindelet

Début 20e siècle – Tirage gélatino-argentique sur papier RC - Dimensions : H. 20,2 ; larg. 30,3 cm - MDSM – N° inv. : 1987.2.31
Ce métier itinérant était autrefois exercé par une personne faisant réaliser des tours d'adresse par un ours dressé à cet effet. Connu dès le Moyen Âge, originellement pratiqué par les Tziganes, le métier s'est surtout développé en Europe au 19e siècle à partir des zones montagneuses particulièrement pauvres comme l’Ariège, les Abruzzes en Italie ou certaines régions des Balkans.
Il apparaît dans des régions pauvres où vit l’animal. Circulant assez librement au 19e siècle, ces peuples nomades originaires de l’Europe centrale comme les Tziganes se déplacent en communauté. Originaires de Roumanie pour la plupart, ils capturent eux-mêmes leurs ours dans les Carpates ou en Transylvanie.
Autrefois fréquents sur les places publiques, les montreurs d'ours ont aujourd'hui disparu, Depuis 2021, les spectacles incluant des espèces d'animaux non domestiques sont interdits, notamment dans les cirques.
- Photo Pastaud
En 2025, le musée de la Seine-et-Marne fête ses 30 ans. 30 ans qui ont vu ses collections s’agrandir jusqu’à compter quelque 25 000 œuvres et objets. Le plus grand nombre est conservé en réserves. Nous vous proposons tout au long de cette année, de partir à la découverte de ces collections invisibles en exposition permanente.