Un musée de société
Meule monolithique

Les meules d’un seul bloc ont préexisté aux meules constituées de plusieurs carreaux de meulière, qui n’apparaissent qu’au 19e siècle.
Les deux types de meules coexistèrent pendant un certain temps avant que les monolithes ne disparaissent définitivement.
Les meules anciennes n’étaient pas rayonnées en surface et fendaient le grain grâce aux arêtes des cavités de la pierre naturelle (les éveillures).
Les pierres d’un seul bloc étaient extraites plus profondément que les meules à carreaux.
« Quand on découvre un banc, on le frappe à coups de marteau : si le son est clair, le silex est bon et on pourra y tailler des grandes meules […] On trace sur tout le pourtour du cylindre une rainure de 9 à 12 cm de profondeur : elle permettra de déterminer l’épaisseur de la première meule. On y insère deux rangées de cales de bois, entre lesquelles on intercale soigneusement des coins en fer afin que la meule puisse se détacher progressivement de son banc. On mesurera l’avancée régulière des coins en écoutant les sons émis par les morceaux qui se détachent pendant cette opération » Il semblait aussi exister une technique à l’aide de cales en bois sec que l’on mouillait pour que le bois gonfle et fasse éclater la pierre. On finissait ensuite la surface de la pierre ».
Les meuliers, meules et pierres meulières dans le Bassin parisien ; Agapain et Presses du Village, 2002.
Cet ouvrage est en vente à la boutique du musée et sur le site