Mac Orlan s’intéressait à la figure du légionnaire parce que son petit frère Jean, décédé en 1929, s’y était engagé, et parce que le légionnaire était le personnage type figurant la marginalité, l’aventure, le fatalisme.
De février à mars 1930, l’écrivain effectue un reportage en Espagne, au Maroc et en Algérie. Il rassemble ses articles en volume et les publie sous le titre « Légionnaires ». Puis, il compose son roman « La Bandera » qui paraît en 1931.
L’adaptation de Julien Duvivier est tournée en 1935, à partir d’un scénario de Duvivier et Charles Spaak, fidèle au roman. Gabin et Duvivier en avaient acquis les droits.
Mac Orlan part avec l’équipe du tournage en Espagne et au Maroc occidental, puisque l’histoire se passe pendant la guerre du Riff. Des « vrais » légionnaires espagnols sont figurants : ils appartiennent aux troupes du « Tercio », que commandait Franco. Duvivier avait déjà tourné quelques scènes de Maman Colibri à Bon-Saada en 1929, et en 1934, « Golgotha » dans les environs d’Alger. Tous ces éléments contribuent au réalisme des personnages, des situations et des paysages.